L’abhyanga est le massage phare auquel on pense lorsque l’on pense à l’Ayurvéda.
Littéralement, Abhyanga signifie « les mains qui suivent le corps ». L’Abhyanga doit être adapté au sujet et au but recherché. Pour cela, le choix de l’huile, sa chaleur, la durée du massage, la pression des manœuvres et leur vitesse seront à penser avec attention.
La neutralité bienveillante du masseur est l’autre composante indispensable à un Abhyanga efficace. Cette composante est désormais gérée en Inde par une règle simple qui décide qu’une femme est massée par des femmes et un homme par des hommes. Toutefois, il n’est nulle part écrit dans les textes traditionnels qu’un homme ne peut pas masser une femme et vice et versa.
Certains massages requièrent une certaine force physique et là, un masseur sera certes plus opérationnel qu’une masseuse, même si les indiennes ont une poigne certaine…
Le sens des pressions: il est intéressant de noter que nos connaissances médicales occidentales font qu’un massage doit de faire de façon à soulager la circulation veineuse, « vers le cœur », donc la pression se fait de bas en haut (Pratiloma).
Pratiloma est recommandé en Ayurvéda en cas de surcharge pondérale (Kapha en excès), la pression sera de plus forte et on utilisera souvent des poudres de plantes ou de la farine de pois chiche.
Anuloma (haut vers le bas) est recommandé dans tous les autres cas, si l’Abhyanga est le soin adapté. L’idée est de redynamiser les fonctions détoxinantes et de relancer la bonne circulation des Doshas. Ainsi, Vata en excès demandera une pression moyenne en Anuloma, Pitta une pression douce en Anuloma.
Si les fonctions détoxinantes sont opérationnelles mais simplement un peu fainéantes, l’Abhyanga sera efficace.
Si une fonction détoxinante est en baisse notoire, l’Abhyanga sera associé à un soin à la chaleur (Pichu, Pilitchil, Kizhi…).
L’Abhyanga se décline de beaucoup de façons et à ce titre, constitue un superbe outil de soin mieux-être sur mesure.